La nuit de Noël, Dieu franchit le seuil de l’histoire pour venir demeurer dans le temps et dans nos coeurs. Si nous l’accueillons, Il vient en Personne dans ce petit enfant déposé dans la crèche. Dans la banlieue de Béthléem, cela ne fait pas beaucoup de tapage ! Seuls quelques bergers et quelques noctambules sont là, étonnés et émerveillés. La crèche, c’est cette discrétion : pour entendre Dieu naître, il faut tendre l’oreille et le coeur.
Avouez, souvent dans nos vies, et dans l’histoire aussi, Dieu naît discrètement, fragile comme un nouveau-né, car Dieu, c’est la vie nouvelle. Il se propose dans nos nuits pour les habiter et les éclairer. Il n’est pas toujours bien accueilli, car ll dérange, il n’y a pas de place dans les auberges, et on le laisse à la marge. C’est complet ! a-t-on dit à Joseph et Marie. Il y a de la place pour les touristes, mais pas pour la durée. Qui parierait son salut sur cet enfant ?
Mais POURTANT, si comme les bergers, ou les santons qui nous représentent, on sort de soi, on s’émerveille, voire, on chante GLORIA ! Et si on a envie de le prendre, de lui faire une place dans nos vies, et de faire de nos coeurs une mangeoire ou un berceau, que se passera-t-il ?
Se sentant chez lui en famille, il changera tout en Sainteté. Et sans faire de bruit, cela se verra, se sentira, se dira !
Il naît chaque fois qu’on l’accueille car il est la PAROLE qui se fait chair. Alors, faites-lui une place, à cet enfant-Dieu !
Le faux débat de la laïcité n’empêchera pas Dieu de naître, les vraies crèches sont vivantes. Et il a l’habitude de naître en dehors des sentiers battus. Qui empêcherait la vie, l’amour de naître ?
BONNE FETE DE LA NATIVITE
Le 20 décembre 2017